Les compositeurs romantiques, toujours dans l'idée d'unifier les
différents mouvements d'une oeuvre par la répétition d'éléments
thématiques, vont affiner leur façon d'aborder les choses. On parle de
transformation thématique lorsque des cellules (par exemple
mélodiques, rythmiques ou harmoniques) sont présentes dans plus d'un
mouvement ([2]). Il s'agit donc d'une façon de lier des
thèmes entre eux sans avoir à les répéter de façon exacte.
Un thème et variations est aussi un exemple dans lequel un thème sert
de fil conducteur à une pièce et subit de nombreuses transformations,
quelques fois jusqu'à devenir méconnaissable. Et des thèmes et
variations existaient déjà au -ème siècle, mais il s'agit d'une
forme assez rudimentaire (ce qui ne dénigre pas l'habileté nécessaire
pour composer des variations intéressantes).
Liszt, déjà dans ses premières oeuvres pour piano, a très rapidement
abandonné la forme sonate pour construire des oeuvres d'une forme plus
proche du "thème et transformations", par exemple la fameuse sonate en
si mineur.
Beethoven, dans la sonate pathétique, a utilisé des transformations
rythmique d'un même thème à travers les trois mouvements, créant ainsi
une oeuvre en plusieurs mouvements aux thèmes liés par un fil
conducteur.
La sonate que nous nous proposons examiner va beaucoup plus loin.
klaus 2016-04-26