Bartòk n'est pas le seul compositeur a avoir fait usage du nombre
d'Or pour positionner le climax ou plus généralement pour construire
une pièce. On peut citer parmi d'autres Xénakis, qui est un des seuls
compositeurs à le reconnaître ouvertement. Bon nombre de musicologues
proposent des analyses faisant apparaître le nombre d'Or dans des
oeuvres, sans toutefois que les compositeurs étudiés n'aient mentionné
une seule fois le nombre d'Or dans leurs écrits, par exemple les
Reflets dans l'eau de Debussy [4]. Bartòk
lui-même a publié une analyse de la musique pour cordes, percussions
et célesta sans évoquer la section d'Or [5].
Bon nombre de compositeurs ont tendance à placer le climax aux
de leurs pièces, et vraisemblablement sans
que cela soit le résultat d'un calcul. On constate cependant que
Bartòk ne s'est pas arrêté à cette question et est allé bien plus
loin. Tout le mouvement est articulé autour de la section d'or. Et
malgré l'absence totale de commentaires du compositeur à ce sujet, il
est fort peu probable que la construction que nous venons d'observer
ait été obtenue par hasard.