Dans toute pièce musicale (voire littéraire ou cinématographique) dans
laquelle figure un climax se pose la question de l'emplacement de ce
point culminant. Un des choix est de le disposer à la fin, faisant du
climax l'aboutissement de la pièce. Une autre possibilité est de
placer ce point au milieu, ou plutôt vers le milieu de la pièce,
formant ainsi une de symétrie autour du climax.
On affine dans ce cas la question en se demandant quels doivent être
les rapports de proportion en la partie de la pièce qui précède le
climax et celle qui lui succède. Il semble naturel de ne pas placer le
climax exactement au milieu de la pièce, tout simplement parce que la
partie qui lui succéderait serait trop longue.
La section d'or, ayant pour valeur approximativement
est un rapport de proportions maintes fois utilisé dans
les arts plastiques pour des raisons esthétiques. La musique pour
cordes, percussions et célesta de Bartòk est un exemple
d'utilisation de ce nombre en musique. Dans le premier mouvement de
cette pièce, le climax est positionné au
-ème de la
pièce, comme le shématise la figure 1
Bartòk va beaucoup plus loin : le mouvement est, à un niveau de détail surprenant, construit avec la section d'Or. Nous commencerons par présenter succinctement le nombre d'Or. Ensuite nous verrons comment Bartòk l'utilise dans le premier mouvement de la musique pour cordes, percussions et célesta.